On attend les attendus du jugement en appel condamnant le sieur Olivier Laurelli, aka Bluetouff, qui a eu le culot de "pirater" des données sensibles de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), documents que cet organisme avait omis de protéger, et qui étaient donc accessibles via Google à tout un chacun.
Pour être tout à fait honnête, je suis incapable de donner un avis sur le cybercrime en question, et de savoir si nous avons affaire à un valeureux Robin des Bois de la Toile ou simplement à un "hacker" aux motivations et agissements à la limite du licite ou de l'éthique. Je n'ai découvert son existence qu'hier en apprenant cette condamnation qui semble d'abord assez choquante, et en lisant le compte-rendu de l'audience d'appel où les magistrats paraissaient bien peu au fait des technologies numériques:
En
ouverture d’audience, la magistrate chargée de rappeler les faits
semblait même ne pas connaître Google, prononcé à la française « gogleu
», ni savoir ce que signifie un « login », prononcé « lojin ».
Difficile, dans ces conditions, d’expliquer qu’il est effectivement
possible de tomber sur des documents de travail par une simple
recherche…« Mais il faut tout de même taper des mot-clés… », demande
ainsi, dubitatif, un de juges. « Comment faites-vous pour arriver sur
des questions de santé publique alors que vous cherchiez des choses sur
la Syrie ? » Au fil de l’audience, on se rend compte que les magistrats
ont une vision totalement fantasmée d’internet, et des documents que
l’on peut y trouver… « Vous ne vous souciez pas de savoir si vous alliez
tuer toute la planète ? » s’indigne ainsi une magistrate alors que
l’accusé vient de lui expliquer que ces documents n’étaient,
visiblement, pas confidentiels. (Médiapart)
L'avocat d'Olivier Laurelli a annoncé qu'il se pourvoit en cassation.
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