samedi 16 janvier 2016

Où sont les femmes?



En général j'aime bien Vincent Lindon, sa gueule de loser irrésistible et son timbre un peu âpre. Et ce que je comprends de sa philosophie de la vie me le rend bien sympathique.

Mais hier matin à France Inter, sa sortie sur le comportement des membres du gouvernement vis-à-vis des médias, et en particulier des émissions de divertissement m'a sérieusement hérissée. Ce n'est pas l'idée que le président de la république aurait du enjoindre à ses ministres la plus grande sobriété et discrétion qui me froisse, mais dire qu'un ministre doit être rasé de près et arborer un costume sombre et une cravate en public nous signale simplement que pour être au gouvernement, il faut être un homme. (Et je dis rien du stéréotype social!)

D'accord, Vincent Lindon n'est sans doute pas d'un sexisme primaire, mais le fait que spontanément il véhicule ce vieux stéréotype de genre alors que des centaines de milliers de personnes l'écoutent, c'est tristement révélateur.

Aussi révélateur que la remarque du journaliste de Canal qui s'insurge contre Bolloré qui traite la rédaction en "petits garçons" ("petits enfants" aurait aussi bien exprimé l'idée, et inclus ses collègues femmes).

Et que dire de l'inénarrable chroniqueur auto du samedi matin, pour qui le choix de la voiture "en bon père de famille" ne peut relever que d'un être humain pourvu de testicules!

Bref ce matin, c'est ambiance rétro à France Inter!

Mais pour citer Vincent Lindon hier matin : "J’écoute votre radio et il y a des gens qui m’énervent même si je les aime."