lundi 16 décembre 2013

L'hiver meurtrier

A ce rythme, ce blog va tourner à la rubrique nécrologique: ils se bousculent au portillon, les gens célèbres, pour prendre place dans la barque du passeur infernal.



Avec la mort de Peter O'Toole, c'est un très vieux souvenir qui s'évoque, et j'imagine que bien des quinquas sont comme moi ramenés à leurs premières séances de cinéma.

At the time the theatre where they showed Lawrence of Arabia in Pointe-à-Pitre truly deserved the appellation of "fleapit". This was before airconditioning and plush seats, and the cinema was "select" only in name. We sat on wooden seats that creaked and cracked, with shards sometimes pricking the back of our legs; one side of the hall was open to let some air in, and of course audiences in those days considered film-watching as an interactive experience. The villain was booed, lovers urged to be more explicit in their displays of affection, and people went crazy when there was a fight, encouraging the hero at the top of their voices.

Sans doute s'agissait-il d'une sortie familiale, car j'imagine mal que mes parents n'aient pas voulu voir ce film multi-oscarisés, mais ce qui me reste de Lawrence d'Arabie, c'est le chavirement intime devant ce regard bleu, et le souvenir d'heures passées toute seule à rêver de désert, de chèches blancs immaculés et de cavalcades.

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