lundi 24 mars 2014

Corps à corps

En virée à Paris la semaine dernière, j'ai eu le plaisir d'assister deux soirs de suite à des confrontations de corps spectaculaires, dans des cadres très différents, mais qui véhiculaient des émotions parfois convergentes.

What the Body Doesn't remember, reprise par la compagnie Ultima Vez d'un spectacle qui a révolutionné la danse il y a maintenant plus de 25 ans met en scène des rencontres dont la violence parfois d'abord à peine suggérée finit toujours par surgir comme une vague qui emporte les danseurs vers un paroxysme de brutalité, souligné par les éclairages et la bande-son.

Even when the dancers seem to playfully pass each other while walking across the stage, deftly swapping multicoloured towels and jackets, there's an undercurrent of aggression in their gesture of stripping each other.



So the next night, when we found ourselves in the crowded basement of a bar called "La Lucha Libre" in the Latin Quarter, to watch a wrestling match it was difficult not to draw a parallel between the two performances.

The audience was mostly male, I suspect I was the oldest person about, and a large proportion of the patrons had taken advantage of the Happy Hour offers even before I arrived with my daughter and my niece. 

Quand j'étais petite et que les matches de catch faisaient partie de la programmation régulière de l'unique chaîne de télé de la Guadeloupe, je ne savais pas que c'était truqué, et les malheurs des anges blonds qui commençaient toujours par se faire démonter la tête par les méchants tatoués au justaucorps noir me tiraient presque les larmes. Heureusement, à la suite de spectaculaires retournements, accompagnés de sorties du ring, la victoire revenait aux gentils.

But I have grown up, and I know now that wrestling matches are all for show, and the ultimate defeat of the villain is always part of the script. 
Somehow, not all the men cheering the wrestlers seemed to have cottoned on to this fact: one of them, who was there for his mate's stag night, and consequently wasn't in a fit state to think,  started taking things very seriously and protested when the faking was too obvious. To me, it was precisely the parody that made the show bearable, and even fun.

Après avoir pris un catcheur sur les pied, bien ri et bu quelques bières, nous sommes remontées au rez-de-chaussée, où nous avons trouvé deux compères du futur marié qui enterrait sa vie de garçon mi-hilares, mi-penauds: ils venaient de récolter deux PV pour "épanchement d'urine sur la voie publique". Ils n'avaient pas remarqué que les voitures qu'ils arrosaient appartenaient au commissariat voisin....

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